Pour la promotion de la Belle et la Bête, Emma Watson s’est entretenue avec le magazine Télé Z. Voici la retranscription de son interview.
Télé Z : Vous êtes devenue célèbre très jeune. Comment gère-t-on la pression des fans, les médias, la jalousie de ses camarades d’école, parfois, lorsqu’on est une enfant star ?
Emma Watson : J’ai grandi avec la saga Harry Potter. Quand vous êtes à l’affiche d’une production de cette importance, c’est quelque chose qui impacte votre vie ! Ce qui a été le plus difficile, ce sont mes premières interviews. Les journalistes me demandaient mon avis sur tout ! Sur la société, la politique, tel ou tel événement. Comme si à 10 ans, j’étais capable de leur répondre de manière rationnelle ! C’était assez perturbant. Je pense que c’est le problème quand vous devenez quelqu’un de connu. Un décalage se creuse entre la perception qu’ont les gens de vous et la réalité. Parfois le public estime que sous prétexte que l’on voit votre visage ou que l’on parle de vous dans les médias, vous êtes un individu « hors normes » ! Quelqu’un d’inaccessible ! Alors qu’au fond vous restez ce que vous êtes, un être humain avec ses joies, ses doutes.
Quel conseil donneriez-vous à un(e) jeune qui connaitrait un succès foudroyant ?
Je lui donnerais le même conseil que m’a donné ma mère ! Garde les pieds sur terre. Mais pour ça, il faut garder sa famille, ses amis. Si possible des amis qui ne sont pas dans le même milieu que vous.
Comment reconnaitre les amis sincères ?
C’est là toute la difficulté, j’en conviens ! Et c’est la même chose pour les histoires d’amour (rires) ! Avec l’expérience, j’ai appris à reconnaitre ceux et celles qui me fréquentent pour en tirer un avantage ! Généralement, ils vous brossent toujours dans le sens du poil et sont incapables d’émettre la moindre critique à votre égard ! Ou pire, vous dites « blanc », ils vous disent « blanc ». Pour moi, un bon ami, c’est quelqu’un qui vous dit ce qu’il pense ! Quitte à ce que cela remette vos certitudes en question !
La Belle et la Bête se déroule en France. On a tendance à l’oublier, mais vous êtes née à Paris.
C’est une raison pour lesquelles j’adore ce film ! J’aime séjourner à Paris. Lorsque je suis dans la capitale française, je me sens connectée avec mes racines, mon enfance. Je suis très nostalgique de cette époque. Cela dit, je me sens très anglaise.
Vous êtes très impliquée aussi dans la condition féminine !
Vous savez, Hollywood est jute une petite pièce d’un immense puzzle ! Mais l’avantage c’est que le monde entier est attiré par la lumière qu’il génère. Bref, que vous soyez actrice, cultivatrice ou agent de change, les femmes ne touchent pas le même salaire que les hommes ! Martin Luther King a dit un jour : « une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier ». Je suis 100% d’accord avec lui. De travailler avec les Nations-Unies m’a fait encore plus comprendre ces disparités dans le monde. Je souhaite juste que les femmes soient traitées comme les hommes. Cette prise de conscience doit commencer à l‘école, mais aussi dans les familles.
Source : Télé Z